Poèmes!

Ne vous enfuyez pas: la poésie, c'est bien. :face:
/se reprend/
Personnellement, j'aime bien la poésie, en écrire (même si c'est dur) comme en lire. Je vous propose donc de mettre ici les poèmes que vous avez écris (et qui ne sont pas trop moches :face: ) ou ceux qui vous tiennent à coeur (en oubliant pas de préciser l'auteur). Pour ma part, je commence avec un modeste truc, assez déprimant d'ailleurs.

Les éclats blancs du phare quadrillent le sol
A travers les barreaux de ma chambre étroite;
Les souvenirs m'assaillent, les oiseaux en plein vol
Dessinent des ombres aveuglantes sur mon front moite.

Dehors, mon enfance me revient, éblouissante
Sous le ciel maintenant infiniment morne.
L'épave où nous rêvions devant les étoiles filantes
La mer l'a balayée de ses cruelles cornes.

Cette mer qui était pour nous infini,
Avenir heureux qui nous attendait encore,
Cette mer pleine de promesses m'a trahi,
Et, incapable de vengeance, j'attends ma mort.

Jamais ne reviendra cette enfance adorée,
Et, maintenant, du haut de mon corps fatigué,
Je regarde au loin les grands oiseaux blancs voler,
Voulant en vain m'échapper de l'immensité.

Elle est jolie ta poesie Dde *desole, trop l'habitude, ca reviendra -w- *, mais c'est sur, peu joyeuse ~ On regrette tous les souvenirs ^_^ Quatre quatrains rimes croisees metre irregulier...... desole, instinct L 8D
J'en ai ecris une pour la classe une fois n_n Un sonnet sans cesure a l'hemistiche et un peu bancal mais que j'aime bien ~

Lorsque le ciel revêt son manteau etoilé
Sur la neige luisent les lampes de la nuit
Et la lune reflète les rayons halés
Sous lesquels cette femme marche embellie

Une couronne de blanches fleurs ceint son front
Sublimée et fiere, son pas est decidé
Elle avance vers son destin-fut-il un affront
Et elle fera ce qu'elle doit faire sans etre aidée

Son fidèle mari a la guerre est parti
N'est pas revenu, laissant sa femme meurtrie
Elle se tient immobile, verre a la main.

Et y trempe les levres, sans le regretter
Elle ne voulait pas tromper son homme divin
Mais sans hesiter la mort elle a embrassé

J'ai pas ecris de poeme depuis plutot longemps, mais a une epoque j'en faisais pas mal.
EN voici un :

Ô terrible nouvelle, ô sort qui m'ensorcelle
Comme une envie de vie qui me poursuit dans la nuit
Une force inconnue qui fait que je chancelle
Une sensation bizarre qui jamais ne nous nuit

Dans cette sombre lumiere qui ressemble a la vie
Je vais et me promene sans jamais y penser
Mais je vais et je vois qu'elle est pleine d'ennui
Et cette noire pensée vien toujours me ronger

Alors je me demande quelle signification
Qui a donc provoqué cete terrible passion
De ce sort qui m'accable, de ces idées macabres

C'est l'amour qui, cruel, nous nourrit d'illusions
Oui, sans hesitation je ferais allusion
A un fil aiguisé, la lame de mon sabre

Non je n'étais pas suicidaire a cette epoque. C'est juste que mes poemes étaient tous noir XD.

O_O jolis poèmes dites donc ! Celui d'Eki me fait singulièrement penser à une de mes histoires ^^

Je les ai bien aimés tous les trois ! Bon, étant une quiche finie en poésie - à part deux-trois acrostiches improvisé(e ?)s sur le tas pour des délires sur un forum de RP et des trucs assez mièvres sur ma vie personnelle - je ne peux pas critiquer grand-chose, aussi me contenterai-je, chers amis, de vous demander de poster d'autres de vos écrits. :D

merci Ama' :face:
Errant => malgré quelques lourdeurs, très sympa.
Let' => très sympa aussi, même si je ne saisis pas toujours bien le sens...*oui, je sais, c'est de la poésie, donc ca n'a pas besoin d'avoir du sens*

Hé ils ont pas de titres vos poèmes ! :1:

dead leaf : Ouah tu as un talent certain ! n'eut été les rimes en "é" de la fin... ( hantise personelle :25: ) bravo ! :5:

Citation :

La mer l'a balayée de ses cruelles cornes.

Ça brise la musicalité d'avant les "cruelles cornes", ça arrive d'un coup par rapport au reste alors ça m'a un peu choqué...
Et juste après il y a un e à "infinie" :4: ) d'ailleurs dans la même strophe, faire référence à la mer, féminin, avec le mot avenir, masculin, c'est un peu maladroit.

Eki-keiko : Mais les rimes en ééééé quoi ! Vous en avez pas besoin, vous êtes doués, alors quoi ! Comprenez que c'est d'une facilité osée de rimer sans sourciller sur ce "é", puisqu'il suffit des infinitifs, des partcipes passés pour faire ça, et surtout c'est pas trés joli à l'oreille ^^ Une fois en passant, très bien, mais sinon fuyez ça comme la peste !
Pour en revenir à ton poème, je vois que ça à lui reprocher. Tu maitrises tout bien la technique, y'a de l'idée, de la puissance d'évocation, du talent... ALors zut quoi :7:

Lethao: Ah ouais, classe ! Un troisième bravo... :018: (y'a deux fautes monstrueuses que tu peux quand même corriger par contre :8: )

Mince y'a du niveau par ici...!
Bon, 'ya pas de raison que je critique sans en mettre un moi-même (il y a un bien un vrai sens, mais il est dur à suivre à ce qu'il parait...)

Le tribut


Ecorchement des rails
La botte descend du tram,
Fracas du bois à son âme,
La brume à sa vue graille

Bouffée de vapeur à ses lèvres
Rictus rageur, parfum tabac
L’homme claudique dans ses pas
L’œil furieux, la chique sévère

A chaque fourgon il s’agite
Son œil unique le peint de vert
L’électronique perçant l’hiver,
Dans le noir il est fait afrit

Les tâches soudain surgissent
La lampe crie vengeance
Arrêt sur pain d’épice
Trois visages en pleine errance

“You piece of shit, dehors maudits !”
Tristes sortent les fils du sud
Le coup du sort est plus que rude
Tant d’efforts et soudain, fini

Les sans-destins s’alignent sur la rouille
La peur en catin leur cloue les tripes
Mais Polyphème oublie le casse-pipe
Contre toute attente il passe la fouille

Conspirateur, au plus vieux, il glisse deux mots
Ce dernier exhibe alors un sac gris, énorme
Deux coups de pieux et le voilà hors norme
Ô splendeur ! Un fleuve de cacao !

Le boiteux, heureux
Les libère avec tapes dans l’dos
Bonne chance les gars, kenavo
Je vous dis adieu.

Un petit que j'ai fait. très optimiste.
Si le dernier vers à une drôle de figure de style, c'est fait exprès XD.

Renaissance

Le sourire léger sur des lèvres écarlates.
L'image de ma femme, m'obsède dans la tranchée.
Une détonation et ma mâchoire éclate.
le son de battement d'un coeur ensanglantée.

Le goût acre de la terre remplace celui du sang
et à jamais fais oublier le parfum de sa peau.
De mes souvenirs jamais mon fils ne sera grand.
et dans ses bras je ne le tiendrai plus au chaud.

Une pluie d'obus vint étouffée mes pensées.
Dans cette guerre que l'ont me promettait saine
Des milliers d'âmes dans leurs course sont fauchées.
et leurs cris de douleur chante mon requiem.

Baignant dans l'innocence boueuse comme un ange rouillé
les mécanismes de mon coeur grince au son des souffrances.
je sens tout mon corps fondre dans le métal souiller

Et dans l'iris larmoyant de ses yeux, je vivrait en elle, comme une renaissance.

Tiens je ne l'avais pas vu celui-là !
Alors pour ceux qui sont intéressés par les poèmes, j'en ai un petit paquet par ici (pas tous de moi) : http://shuenli00.free.fr/poesies/ (bon ok le site est mort depuis un moment mais il y reste quelques petites choses sympathiques )

(sinon j'en ai mis quelques un sur ma page deviantart)

gloupsss. vous êtes super fort en poème le dernier que 'ai écrit remonte a mon anné de 6 on devait en écrire un sur la liberté

La liberté , c'est comme un oiseaux
La liberté, c'est être du vent,
partout oulon va ,
de l'amour on recoit
Le rasimsme on ne connait pas
l'espoir est là.

et oui, sa fait 4 ans que je l'es écrit tout de m^me
mais je faisait des vers sans en avoir l'air...

Tiens, je ne connaissais pas ce post.
Personnellement les seuls poèmes que j'ai lu jusqu'au bout et avec plaisir sont ceux de Tolkien, particulièrement ceux en rapport avec l'histoire de la TDM.
Mon préféré reste celui contant l'histoire de Beren (Erchamion) et Luthien (Tinuviel), certes long mais magnifique:

Les feuilles étaient longues, l'herbe était verte,
Les ombelles de ciguë hautes et belles.
Et dans la clairière se voyait une lumière
D'étoiles dans l'ombre scintillant.
Là, dansait Tinuviel
Sur la musique d'un pipeau invisible,
Et la lumière des étoiles était dans ses cheveux,
Et dans ses vêtements miroitants.

Là, vint Beren des montagnes froides
Et, perdu, il erra sous les feuilles,
Et où roulait la Rivière des Elfes
Il marchait seul et affligé.
Il regarda au travers des feuilles de ciguë
Et vit, étonné, des fleurs d'or
Sur la mante et les manches de la vierge,
Et ses cheveux comme une ombre suivant.

L'enchantement ranima ses pieds las,
Sur les collines condamnés à errer ;
Il poussa en avant, fort et leste,
Voulant atteindre les rayons de lune étincelants.
Par le lacis des bois du Pays des Elfes
Elle s'enfuit, légère, sur ses pieds dansants
Et le laissa, solitaire, errer encore,
Dans la forêt silencieuse écoutant.

Il entendit là souvent le son flottant
De pieds aussi légers que la feuille de tilleul,
Ou la musique sourdre sous terre,
Dans les creux cachés trillant.
A présent flétries gisaient les feuilles de ciguë,
Et une à une avec un soupir
Tombaient, susurrantes, les feuilles de hêtre
Dans le bois hivernal agitées.

Il la cherchait toujours, errant au loin
Où les feuilles des années formaient un tapis épais,
A la lumière de la lune et au rayonnement des étoiles
Dans les cieux glacés frissonnant.
La mante de la vierge miroitait sous la lune
Comme sur un sommet élevé et lointain
Elle dansait, et à ses pieds était étendue
Une brume d'argent frémissant.

Quand l'hiver fut passé, elle revint,
Et son chant libéra le soudain printemps,
Comme l'alouette qui s'élève et la pluie qui tombe
Et l'eau fondante qui murmure.
Il vit les fleurs elfiques jaillir
A ses pieds, et de nouveau réconforté
Il brûla de danser et de chanter auprès d'elle
Sur l'herbe paisible.

De nouveau, elle s'enfuit, mais vivement il vint.
Tinuviel ! Tinuviel !
Il l'appela par son nom elfique,
Et alors elle s'arrêta, écoutant.
Un moment elle se tint là,
Et sa voix exerça un charme sur elle :
Beren vint, et le destin tomba sur Tinuviel
Qui dans ses bras s'abandonna, scintillante.

Comme Beren regardait dans les yeux de la vierge
Parmi les ombres de ses cheveux,
Il vit là scintiller comme en un miroir
La lumière tremblante des étoiles aux cieux.
La belle Tinuviel,
L'immortelle vierge à la sagesse elfique,
Sur lui répandit ses cheveux ombreux
Et l'enserra de ses bras semblables à l'argent miroitant

Longue fut la route que le destin leur traça,
Par-dessus les montagnes rocheuses, froides et grises,
Par des salles de fer et des portes obscures,
Et des forêts de nuit sans lendemain.
Les mers séparatrices entre eux s'étendirent,
Et pourtant enfin ils se retrouvèrent une fois de plus
Et, il y a longtemps, ils disparurent
Dans la forêt, chantant sans tristesse.

Enoncé par Aragorn dans la Communauté de l'Anneau.