B'soir tout le monde
J'ai décidé de créer ce sujet parce que je viens de terminer Wolf's Rain, et que nonjesuispasd'accord. Alors j’espère que c'est clair...
Plus sérieusement, j'aimerai vous extorquer voter culture en terme d'animation
J'entame mi-septembre un cursus en Arts Appliqués. Cette année (une prépa) doit confirmer où infirmer le goût que j'ai pour les arts, c'est à dire est-ce que j'aime suffisamment ça pour en manger plein la gueule 48h/24 ?
Si la réponse se révèle être oui, il est plus que probable que l'animation soit le domaine qui m'attire par la suite.
Seulement voilà, l'animation est le secteur le plus compétitif dans les arts appliqués. Si je veux y entrer, je dois sortir major de ma promo, et encore, ne pas m'en contenter (ce qui ne me ressemble absolument pas car j'ai toujours fait le strict minimum).
Mais pour y arriver, je ne dois pas que savoir dessiner. Une culture de l'animation est plus que nécessaire, même indispensable !
Dans ce sujet, je vous invite donc à venir parler des dessins animés qui vous ont marqués, intéressés et pas forcément plu ! Mais qui mérite une attention toute particulière parce qu'ils marquent par leur singularité.
Autrement dit, Naruto, on s'en tape !Le débat n'est pas interdit non plus, hein, sinon ça n'a pas beaucoup d'intérêt !
Je vais commencer par
Crac!, un court métrage de 15 minutes du canadien Frédéric Back et réalisé en 1981. (Le titre est un lien vers la vidéo)
C'est un petit dessin animé que j'ai découvert en lisant la page Wikipédia concernant Hayao Myiazaki. Cet animé aurait frustré Myiazaki qui aurait jugé son travail inférieur. Alors forcément, hop ! Je suis allé voir...
Et on se retrouve devant Sempé. C'est la première chose qui m'a frappée. Peut-être que beaucoup ne connaissent pas Sempé. Pour faire court, il a dessiné dans le Spirou de l'enfance de nos parents (je l'ai découvert dans ceux de mon père) et il a illustré les livres du Petit Nicolas. Sempé, c'est deux traits, un coup de pinceau et un dessin expressif comme c'est pas imaginable.
On se retrouve aussi devant des toiles impressionnistes, où le trait disparaît, la lumière se chargeant de tout. Le travail de réalisation paraît hallucinant, surtout pour l'époque (pas d'ordinateurs, si les plus jeunes ne comprennent pas
)
J'ai trouvé ce travail superbe, graphiquement.
Il m'a dérouté quant au scénario et au dialogue. En fait, ya pas de dialogue ^^. L'histoire est celle d'une chaise qu'un québécois récupère et retape. Et voilà qu'on suit la vie de la petite famille de ce brave homme à travers cette chaise. Je n'en dit pas plus, je vous invite à aller le regarder.
Frédéric Back a également réalisé "L'Homme qui plantait des arbres" que je n'ai pas encore vu.
Et je termine pour aujourd'hui avec Wolf's Rain, que beaucoup d'entre vous connaissent sûrement.
Je l'ai visionné en trois jours sur le (TRES vieux) conseil de Luinwé. Je l'avais mis dans mes favoris sans jamais le regarder il y a trois-quatre ans. Je suis retombé dessus en faisant le tri (oui, une fois tout les trois ans, ET ALORS ?
)
Je viens à peine de le finir, et c'est très troublant.
Ma réaction est donc à chaud.
Je ne saurais dire s'il m'a plu ou non. Le conseillerai-je à quelqu'un ? Je ne sais même pas.
Je ne sais même pas pourquoi je l'ai regardé jusqu'au bout (et NON, je ne suis pas un demeuré
)
Je peux juste dire l'avoir trouvé très novateur et intéressant, même si l'histoire est un peu fermée. Je m'explique.
Novateur et intéressant : Parce que mélanger magie et technologie, c'est peu courant. En général, on trouve ça l'un opposé à l'autre. Ici, dans l'histoire, la magie a besoin de la technologie pour aboutir. On se retrouve devant une prophétie "futuriste". J'ai l'habitude de la prophétie lambda, celle où c'est la nature qui reprend le dessus sur toute la merde des hommes, qui fait tout le travail. Dans celle-ci, l'intervention d'une machine est nécessaire pour son accomplissement. Je trouve étrange qu'une légende, une prophétie, puisse se baser sur une grosse calculatrice. Pour moi, rien ne vaut la bonne vieille biologie, la vie végétale et animale, avec des vrais morceaux de vivant dedans (comme la glace dont la pub passe au ciné, sauf que c'est du chocolat). Et même si j'avoue que ces prophéties lambda m'ennuient parce qu'elles n'avancent rien de nouveau dans la fantasy, cette prophétie basé sur un ordi me dérange.
Parce qu'une prophétie, c'est une sorte de truc magique, comme le destin, et qu'il faut un truc vivant pour que ça s'accroche dessus. A-t-on déjà vu des machines lancer des boules de feu à part avec une vulgaire batterie 220 volts qu'il faut recharger tout les soirs ? Hein ?
Bon, on a jamais vu d'écureuil ou de lapin le faire non plus, mais c'est parce qu'ils sont trop gentils pour ça !J'ai trouvé l'histoire pas assez développé en second lieu. On se pose plein de questions dont les réponses, si elles avaient été développées, aurait abouti à un univers à part entière, gigantesque et magnifique.
En quelle année sommes-nous ?
Est-ce le futur de notre monde, où un autre ?
Si oui, qu'est-ce qui s'est passé depuis quelques siècles, depuis notre temps ?
Pourquoi ne pas développer la mythologie autour des loups, des fleurs de lune et du paradis ?
Pourquoi la société a-t-elle évolué ainsi chez les hommes ?
Parce qu'ils sont cons c'est toutJ'ai trouvé qu'il y avait une super base pour un univers, mais voilà : ça s'arrête à :
Il y a 200 ans, les loups se sont cachés parmi les humains. Le monde actuel est dévasté, il ne reste que des villes-dômes par-ci par là. Du coup, nos héros ils cherchent le Paradis
.
D'un autre côté, si ça m'a déçu, ça m'a aussi beaucoup intéressé ! Enfin, des gens qui font pas comme Tolkien & co ! Ils posent leur histoire, sans expliquer le reste, et au moins on se retrouve pas dans un scénar du genre : 1000 ans après notre ère, les ancêtres ont fait trop de conneries et on vit sur une planète de merde avec des insectes-mutants.
On en est pas loin, mais rien que le fait de ne pas le dire change tout. On ne peut pas savoir si c'est ça, si c'est autre chose, si c'est un autre monde. Alors on se pose peut-être plein de questions, mais on a un truc pas classique, pas habituel.
Voilà pourquoi un bilan si mitigé : j'ai trouvé que c'était un manga novateur. Novateur dans le sens de l'aboutissement : les choix ne sont pas les mêmes que d'habitude, on ne développe pas les même choses. Donc dérangeant, parce qu'il laisse une impression de pas fini, de brouillon. Je dis bien une impression, car il me paraît pourtant très abouti...
...mais inhabituel.